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Interview de Ludovic Gueguen, bénévole au Festival des Brodeuses

Interview de Ludovic Gueguen, bénévole au Festival des Brodeuses

 

 

 

Ludovic Gueguen

Bénévole responsable des réseaux sociaux au Festival des Brodeuses

 

Lors de son intervention au festival des Brodeuses cet été, Gouelioù Breizh a fait de belles rencontres sur le terrain avec beaucoup de bénévoles impliqués à tous les niveaux de l'organisation.

 

Rendons hommage à l'énergie déployé par tous les bénévoles de tous nos festivals en faisant un petit focus sur l'un d'entre eux.

 

 

 

GB : Depuis combien de temps tu t'occupes de la communication sur les réseaux sociaux pour le Festival des Brodeuses ?

Depuis 3 à 4 ans. Et je suis aussi bénévole pour An tour Tan depuis maintenant 3 ans. C'est Nicolas Gonidec qui m'a proposé de rejoindre l'équipe en me demandant d'étendre au Cornouaille ce que je faisais aux Brodeuses.

 

GB : Selon toi qu'est ce qu'une communication en direct sur les réseaux sociaux apporte au festival ?

Beaucoup de choses. (rires)

A ce jour la fête ou festival qui n'a pas de réseaux sociaux perd un canal essentiel de communication. C'est aussi la meilleure façon selon moi de communiquer en direction d'un large public et notamment les jeunes. Mais pas seulement car désormais Facebook est surtout très prisé d'une tranche d'âge plus adulte. Mais les jeunes s'y rendent toujours pour trouver de l'information or c'est qu'un festival peut chercher à communiquer.

C'est surtout le meilleur moyen de communiquer avec son public de manière très réactive pendant le festival.

Par exemple cet été lors d'intempéries pendant le Cornouaille, les réseaux sociaux ont permis de communiquer heure par heure sur le déplacement du défilé. Mais même hors festival c'est un outil puissant de communication. En effet, par exemple les annonces ou les décomptes peuvent tenir le public informé des derniers préparatifs du festival.

 

GB : Tu peux m'en dire plus sur l'outil vidéo pendant le festival ?

Le Facebook live (NDA : retransmission vidéo en direct sur Facebook) est un super outil ! Cela apporte un engagement et une réactivité du public. Les personnes partagent, aiment et communiquent eux-mêmes sur le festival. L’intérêt et l'engagement grandissent lorsque l'on valorise les défilés, les bagadoù, les triomphes des sonneurs ou les couronnements des reines. Énormément d'amateurs disséminés sur l'ensemble du globe peuvent alors accéder à ces contenus gratuitement.

En fait cela permet de promouvoir la culture Bretonne de manière immédiate, nationale et internationale.

Au delà il y a également beaucoup de personnes qui ne pouvaient pas se déplacer sur l'événement et qui en profitent sur les réseaux. Cela peut leur donner envie d'y participer l'année prochaine.

 

GB : En terme de statistiques qu'est ce que cela donne pour le défilé des Brodeuses par exemple ?

Cette année le défilé et les événements de la journée du dimanche ont été vus 7640 minutes sur Facebook pour un total de 4200 vues et 15300 personnes atteintes. Et cela à peine 2 semaines après l'événement !

 

GB : Est ce que selon toi cela pourrait inciter les personnes à ne pas se déplacer ?

Non car tout l’intérêt est de ne pas annoncer les Facebook live et ainsi de créer la surprise au moment même où l'on filme les spectacles. Du coup ça ne crée pas un déficit de public mais plutôt l'envie de vivre l'événement l'année prochaine. Cela permet également aux ensembles qui passent sur scène de voir leur prestation en replay sous un autre angle. Cela permet également au public de revivre l'événement. C'est la meilleure des publicités.

 

GB : C'est facile à mettre en place pour un petit festival ?

Oui c'est tout à fait possible même seul. Il s'agit juste de bien connaître le programme de l'événement et de bien anticiper pour focaliser sur des moments forts du festival et de continuer à annoncer dans la journée les moments phares. Mais cela n’empêche pas d'improviser. Car on peut saisir sur le vif une ambiance ou des contenus particuliers qui donnent à vivre ces moments. Dans tous les cas c'est un travail en amont avec le programmateur ou le président du festival pour repérer les phases intéressantes à valoriser en direct.

 

GB : Est ce que cela crée des vidéos pertinentes à exploiter pour communiquer après l'événement ?

Oui tout à fait. Cela crée des vidéos qui sont revues ensuite.  Exemple le couronnement de la reine des Brodeuses a suscité plus de 11 000 contacts sur les pages Facebook. Plus de 584 personnes ont également fait un commentaire en s'impliquant en direct pendant la retransmission. Et même si les personnes ne regardent pas la vidéo en entier, ils prennent connaissance de l'événement lui même. Cela contribue à sa notoriété globale.

 

GB : Est ce que parfois on a des commentaires négatifs et comment on réagit à cela?

Oui cela arrive. On les montre spécifiquement à l'organisateur qui fait le choix de répondre ou non en fonction de la critique. En général ce sont des personnes qui font du commentaire négatif car c'est leur seul façon de réagir. Ce sont plutôt les commentaires positifs qui sont majoritaires. (Il en montre quelques-uns)

« Merci de partager ce moment pour ceux qui ne peuvent être présents. »

« Quel dommage que je ne sois pas là en direct. »

« L'année prochaine je viens »

 

GB : Est-ce que tu serais prêt à partager ton savoir faire avec d'autres festivals de Gouelioù Breizh pour qu'ils puissent faire la même chose ?

Avec Gouelioù Breizh bien sûr ! On peut montrer comment faire à des festivals qui veulent se lancer.

 

Merci à toi Ludo et à l'année prochaine alors.

 

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